Oui cet opéra a déclenché beaucoup d’émotion, le chef d’orchestre se déplaçait avec légèreté pour diriger les musiciens et les voix exceptionnelles,
Opéra en trois actes
Musique de Léo Delibes (1836-1891)
Livret d’Edmond Gondinet et Philippe Gille d’après le roman de Pierre Loti, Rarahu ou le Mariage de Loti (1880)
Création : Opéra-Comique, Paris, 14 avril 1883
Version de concert
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Première à l’Opéra de Monte-Carlo, le 21 février 1885
Dernière à l’Opéra de Monte-Carlo, le 11 février 1986
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Petite sœur des Pêcheurs de perles de Georges Bizet et du Roi de Lahore de Jules Massenet, Lakmé de Léo Delibes s’inscrit totalement dans la vague orientaliste qui parcourait l’Europe du XIXe siècle. Dès sa création en 1883, l’œuvre ravit le public de l’Opéra-Comique, séduit par la beauté des mélodies et le dépaysement offert par l’histoire. En un peu plus de 25 ans, ce sont 1000 représentations qui verront accourir le public de la capitale française.
Aujourd’hui, le titre nous évoque surtout le duo des fleurs, les romances irrésistibles du ténor et bien évidemment le spectaculaire air des clochettes. Si cela semble suffisant pour venir se baigner à nouveau dans les charmes de la musique de Delibes, il serait dommage de passer à côté de ce qui fait de Lakmé un portrait de femme inoubliable : l’héroïne est bien faite du même bois que Cio-Cio San ou les deux Léonore verdiennes. La pureté de son amour, l’impossibilité de le vivre puis le sacrifice ultime de sa vie, est au fond ce qui émeut et nous relie au destin de la fille des brahmanes.
Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo
Orchestre Philharmonique De Monte-Carlo